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Roxane, diététicienne clinique

Roxane, diététicienne clinique : Bachelier en Diététique (spécialisation en troubles des conduites alimentaires chez l’enfant et l’adolescent), Master en Santé publique (finalité Politique, Système et Promotion de la santé).

 

« On ne peut pas bien penser, bien aimer, bien dormir si on n’a pas bien mangé » Virginia Wolf

 

Pourquoi t’es-tu orientée vers des études de Diététique Roxane ?

Lorsque j’étais élève en secondaire, je n’avais pas encore défini clairement ce que je voulais faire comme métier. En rétho, j’ai réalisé mon travail de fin d’études sur les alicaments ; cela m’a amenée à me plonger davantage dans le domaine de l’alimentation et de la santé. Mon père m’a alors suggéré de me renseigner sur les études en Diététique. Si au départ j’étais un peu réticente, il m’a cependant encouragé à approfondir mes recherches sur le métier de diététicienne et ses perspectives professionnels ; j’ai été surprise par ce que j’ai découvert.

A l’époque, je ne connaissais pas vraiment le rôle et les responsabilités d’un diététicien, mais plus je me renseignais, plus j’étais attirée par la diversité des domaines dans lesquels il peut intervenir. J’ai donc décidé de me lancer dans des études de Diététique ; une décision qui s’est avérée être l’une des meilleures que j’ai prises !

 

Pourquoi avoir choisi la HELdB ?

J’ai été attirée par son approche humaine et pratique (séances d’exercices, laboratoires, cours de diététique appliquée, cours de cuisine, stages, étude de cas, …).

Étant moins en phase avec la théorie, j’ai trouvé dans cette formation une belle opportunité de mettre en pratique mes connaissances et d’apprendre de manière concrète.

 

Quels sont les points forts de notre formation Roxane ?

Elle offre une diversité d’enseignements en Diététique à travers différents cours de Diététique générale (nutrition, diététique gériatrique, diététique sportive, nutrition et alimentation du nourrisson et de l’enfant, food service, …) mais aussi des cours de Diététique thérapeutique (pédiatrique, de l’adulte) en mettant toujours l’accent sur l’application concrète de la théorie étudiée en cours à travers des séances de Diététique appliquée (exercices).

L’encouragement constant de mes professeurs à persévérer a été crucial pour moi, surtout lors des moments difficiles que j’ai pu rencontrer durant mon parcours académique.

 

Quel est ton parcours de diététicienne depuis l’obtention de ton diplôme en 2017 ?

Après avoir obtenu mon diplôme en 2017, j’ai immédiatement poursuivi mes études en faisant un master en Santé publique à l’ULB avec une spécialisation en Politique, Système et Promotion de la Santé.

En parallèle, j’ai eu l’opportunité de faire un remplacement comme diététicienne clinique à l’Hôpital Universitaire de Bruxelles (HUB), site Erasme qui a débouché ensuite par un CDI, j’y travaille toujours actuellement.

En début de carrière, j’ai travaillé dans différents services, cela a été très enrichissant pour la jeune diététicienne que j’étais.

Ensuite, j’ai eu l’opportunité de travailler dans le service de Psychiatrie infanto-juvénile avec des patients ayant des troubles des conduites alimentaires (TCA). J’y ai découvert une véritable passion pour ce sujet. Je me suis donc spécialisée en suivant une première formation en Suède avec l’équipe de Psychiatrie infanto-juvénile à la Mandometer Clinic, puis en obtenant un Diplôme universitaire sur les TCA chez l’enfant et l’adolescent à Paris (FFAB – Université de Rouen et Cochin).

J’ai eu la possibilité de revoir et d’améliorer la prise en charge des TCA, tant en unité qu’en ambulatoire. En collaboration avec le Dr Marie Delhaye, nous avons également mis en place une formation pour les diététicien.ne.s de première ligne.

En parallèle, j’ai récemment commencé un nouveau travail au sein de l’équipe multidisciplinaire de soutien ambulatoire (EMAS) dans les TCA pour la première ligne au sein du Rhéseau (Hainaut) et j’ai également ouvert un cabinet de consultation privé.

De plus, je fais partie du Groupement des diététiciens spécialisés en psychiatrie (GDpsy) rattaché à l’Union professionnelle des diététiciens de langue française (UPDLF). Nous avons formé le sous-groupe TCA, que je co-coordonne.  Cette année, je suis devenue membre administrateur à l’UPDLF.

 

Actuellement, quel est ton quotidien de diététicienne clinique Roxane ?

Mon quotidien est assez chargé et diversifié. Je jongle entre différents emplois et mes engagements au sein de l’UPDLF.

En milieu hospitalier, je suis responsable du suivi nutritionnel des patients souffrant de TCA, principalement de type anorexie mentale. Mes tâches incluent notamment la réalimentation par voie orale ou par sonde, l’accompagnement à adopter une alimentation variée répondant à leurs besoins nutritionnels, la réalisation de repas thérapeutiques ainsi que des séances de psycho-éducation nutritionnelle.

En ambulatoire, je fais partie intégrante d’une équipe pluridisciplinaire chargée du suivi des patients présentant différents types de TCA (anorexie, boulimie, hyperphagie boulimique, troubles de l’alimentation sélective et évitante ARFID). Nous appliquons des approches telles que la Family base therapy (FBT) et la Cognitive behavioral therapy (CBT) ainsi que des suivis individuels plus classiques.

Au sein de l’équipe EMAS au Rhéseau, mon rôle consiste notamment à soutenir la première ligne dans la prise en charge des TCA, à dispenser des formations, à sensibiliser, à expliquer les nouveaux trajets de soins, …

En tant que praticienne privée, je prends en charge des jeunes souffrants de TCA ainsi que des adolescents en difficultés ou en questionnement vis-à-vis de leur alimentation.

Avec le GDpsy sous-groupe TCA, nous sommes impliqués dans le groupe de travail de l’INAMI pour le trajet de soins des TCA. Nous communiquons régulièrement avec diététicien.ne.s sur l’avancée de la convention, nous organisons des sessions d’intervision entre professionnels, …

Je viens de rejoindre le conseil administratif de l’Union Professionnel des Diététiciens où nous révisons, notamment, le fonctionnement l’asbl.

En dehors de ces engagements, je donne régulièrement des cours et j’interviens dans des séminaires et des congrès. C’est une occasion pour moi de partager mes connaissances et mon expertise avec d’autres professionnels de la santé et de contribuer à l’avancement du domaine de la Diététique thérapeutique et de la prise en charge des TCA.

 

Quels sont tes centres d’intérêt dans la Diététique ?

Je suis spécialisée par les troubles des conduites alimentaires et je m’intéresse également à la promotion de la santé. Grâce à l’UPDLF et l’EMAS, j’ai l’opportunité de m’impliquer activement dans ces domaines.

 

Quels sont les (nouveaux) défis que doivent relever les diététicien.ne.s ?

Dans un domaine constamment en évolution, il est essentiel de continuer à développer nos compétences pour rester pertinents. Cela implique de rester informé des dernières avancées mais aussi de s’engager dans un processus de formation continue.

De plus, il est important de renforcer notre visibilité en promouvant nos réalisations auprès des instances, de la population et des autres professionnels de la santé. Cette démarche contribue à accroître notre impact et notre influence dans le domaine.

 

Ton métier de diététicienne en 5 mots-clés Roxane :

Nutrition, alimentation, patient au centre des soins, pluridisciplinarité et recherche scientifique.